avec Henri PENA-RUIZ, philosophe, écrivain, docteur en philosophie, agrégé de l’Université.
Kant, philosophe chrétien, critique le dogmatisme religieux sans pour autant congédier la foi. Selon lui l’existence de Dieu ne peut être démontrée. Sa non-existence non plus. Une place est dès lors laissée à la croyance, mais celle-ci doit être consciente de ses limites et ne pas se prendre pour un savoir. Nietzsche, fondamentalement athée, s’en prend aux « arrière-monde » qui relativisent et disqualifient la vie ici-bas. La « Généalogie de la morale » est un véritable réquisitoire contre l’éthique chrétienne, à laquelle il oppose « le grand oui à la vie ». Victor Hugo, croyant anti-clérical, refuse tous les dogmes et s’en tient à un simple déisme. (Son testament est significatif : « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les églises, je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu »).
Cycle « Philosophie et religion.»