2023, année de nos 20 ans !
Nous les fêterons probablement en novembre.
Pour une association arrivée à ce seuil de longévité, tenter d’établir un bilan est un exercice à risque.
Pourquoi ?
Comme forme vivante d’organisation, nous avons dû sans cesse réfléchir à notre offre, à notre fonctionnement, à nos relations pour ne pas tomber dans la momification ou se dénaturer en voulant « conquérir » de nouveaux publics.
Et c’est un étonnement que d’être encore en activité, tandis que le temps, qui s’accélère en tout, a fait émerger de nouveaux obstacles et générer des doutes dans notre capacité à pérenniser notre projet.
Ceux qui sont au cœur du fait associatif le savent,
– L’accès à l’information s’est considérablement diversifié avec ses bons côtés, mais aussi ses raccourcis, ses excès et ses mensonges.
– Les collectivités publiques et privées réduisent leurs aides ou les orientent vers le court terme, le spectaculaire ou le soi-disant « populaire ».
Mention spéciale pour la ville de Montreuil toujours en soutien à nos initiatives.
– Les jeunes majoritairement entrent peu dans des formes classiques d’organisation et privilégient les collectifs et les engagements éphémères.
– Les options politiques montrent souvent peu de courage devant les contestations de la démocratie.
Voilà ce qui explique parfois le découragement ou la colère.
Nous avons toujours cru que l’obstination et l’intelligence étaient les ingrédients de la réussite.
Même si nous rejoignons Marguerite DURAS quand elle écrit :
« L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait », nous avouons être parfois désemparés ou démunis pour faire face à tous les défis rencontrés.
En 2003, nous nous sommes réunis pour bâtir un projet.
C’était un début.
Dans le tumulte du monde, nous sommes restés suffisamment nombreux ensemble pour apprendre, comprendre, agir.
C’était un progrès au regard de l’individualisme montant et des menaces communautaristes.
Nous avons travaillé collectivement pour élargir, avancer, convaincre.
Cela nous paraissait déterminant pour trouver un nouveau souffle.
Aujourd’hui, nous savons les limites de notre ambition sans moyens suffisants. Consolider le meilleur de notre expérience est l’enjeu.
Comme en tout domaine, notre approche est « raisonnée ».
Notre optimisme saura-t-il faire le reste pour continuer ?
Bel été à tous et retrouvons-nous nombreux à la rentrée !
Alain Léger, Président de l’association CCEFR
Centre Civique d’Etude du Fait Religieux
Maison des Associations et des Initiatives Citoyennes
60, rue Franklin 93100 MONTREUIL
06 89 36 08 73