« Si vous voulez que la vie vous sourit, offrez-lui d’abord votre bonne humeur . » écrivait Spinoza .
Certes, dans l’absolu, suivre cette recommandation parait pertinent.
Mais
* quand la guerre fait l’actualité avec un lot d’exactions, de crimes, de barbarie,
* quand dans certains écrits, le venin est dans la plume,
* quand dans les débats, l’exclusion, la violence sont au détour du propos,
* quand de la pandémie survivent peurs et angoisses.
Comment garder son optimisme ?
« Qu’est-ce que je serais heureux, si j’étais heureux ? » s’exclamait Woody Allen.
Comment pourrions-nous l’être puisque nous espérons le devenir ?
Cette incomplétude ressentie est au plan individuel humainement légitime et compréhensible. Elle devient préoccupante quand elle saisit les groupes sociaux, une communauté toute entière.
Directeurs de théâtres et de festivals s’inquiètent de la désaffection relative d’une partie des publics pour leurs offres post-confinement.
Nous pouvons aussi nous interroger sur l’impact de tous ces facteurs sur la dynamique associative hors du solidaire ou de l’humanitaire.
Le CCEFR est fortement perturbé dans son fonctionnement, sérieusement préoccupé par la baisse de fréquentation de ses initiatives, ouvertement inquiet de l’avenir de son projet.
Les thématiques qu’il propose, sont-elles hors des réflexions et des connaissances utiles pour notre temps ?
La qualité de travail de nos intervenant(e)s est-elle en recul au regard des années passées ?
Pour notre part, nous répondons : rien de tout cela !
La peur de l’étranger grandit dans les contextes de tensions internationales.
La recrudescence de l’antisémitisme, n’est plus seulement un objet historique puisqu’il renaît et se développe.
La gouvernance des esprits au travers des fanatismes ou certains moyens de communication n’est pas un point virtuel.
« L’esprit de la laïcité, qui est la laïcité de l’esprit. » comme l’indique André Comte-Sponville est toujours en débat et des reculs sont à craindre.
Bref, les actions du CCEFR restent d’une brûlante actualité. La paix, la liberté, la croyance ou l’incroyance suggèrent que nous restions en éveil, en vigilance, en lutte contre l’amnésie.
Ce serait dommage de ne pas poursuivre notre travail en ce sens
N’hésitons pas à en parler, encore et encore !
Alain Léger, Président de l’association CCEFR
Centre Civique d’Etude du Fait Religieux
Maison des Associations et des Initiatives Citoyennes
60, rue Franklin 93100 MONTREUIL
06 89 36 08 73